On dit toujours que l’alimentation joue un rôle important sur la santé. Et s’il existait aussi une corrélation entre le régime alimentaire et la réussite d’une FIV ? Une nouvelle étude publiée le mardi 30 janvier dans la revue Human Reproduction montre qu’une femme qui suit un régime méditerranéen six mois avant une fécondation in vitro aurait plus de chances d’avoir un bébé. Explications.

Une étude effectuée sur 244 femmes

La diète méditerranéenne est un régime alimentaire caractérisé par une forte consommation de fruits, légumes frais, céréales, graines, huile d’olive et oléagineux, par une consommation modérée de produits laitiers et de poissons gras et par une faible consommation de viande rouge. On connaît déjà les bienfaits de ce régime sur la santé : baisse des risques de développer des maladies cardiovasculaires ou un cancer de la prostate, hausse de l’espérance de vie, etc.

D’après une étude réalisée par des chercheurs grecs du Département de Nutrition et de Diététique de l’Université Harokopio d’Athènes, suivre un régime méditerranéen améliorerait aussi les chances de réussite d’une FIV. Voici les détails de cette étude :
L’étude a été réalisée sur 244 Athéniennes âgées de 22 à 41 ans et en bonne santé. On leur a demandé de répondre à un questionnaire conçu par les chercheurs de l’Université Harokopio. 93,6% des femmes interrogées (229) se sont fait implanter au moins un embryon dans leur utérus. Chez 138 femmes, l’implantation a été un succès. 104 d’entre elles sont tombées enceintes. Le nombre des femmes qui ont donné naissance à un bébé vivant est de 99.

Six mois avant de faire une FIV, certaines de ces femmes ont suivi un régime riche en légumes frais, fruits, légumineuses, céréales complètes, poissons gras et huile d’olive. Les chercheurs ont donc constaté que celles qui l’ont fait ont entre 65% et 68% de chances supplémentaires de tomber enceinte par rapport à celles qui ont continué à s’alimenter comme d’habitude.

L’importance d’une alimentation saine et équilibrée

Selon Nikos Yiannakouris, l’auteur principal de cette étude, l’ultime message à retenir de cette étude est que les femmes qui ont des problèmes de fécondité devraient adopter une alimentation saine et équilibrée pour maximiser leurs chances de tomber enceinte. D’après l’expert britannique, Adam Balen, cette étude montre bel et bien que l’alimentation et le mode de vie jouent un rôle crucial dans la réussite d’une grossesse naturelle ou d’une fécondation in vitro.