Contrairement aux idées reçues, la PMA n’augmente pas le taux de divorce au sein des couples souffrant de problèmes de fertilité. C’est ce que vient de révéler une nouvelle étude réalisée sur des dizaines de milliers de couples. Certes, les traitements contre l’infertilité peuvent être affligeants et stressants pour les couples, mais ils ne poussent pas forcément au divorce. A contrario, ils peuvent contribuer à raffermir les liens conjugaux.
Les traitements de PMA n’influenceraient pas le nombre de divorce au sein des couples
Une étude menée en 2014 par des chercheurs du Danish Cancer Society Research Center de Copenhague a révélé que les couples qui suivent un traitement contre l’infertilité sont exposés à un niveau de stress maximal. Les impacts psychologiques générés par les procédures sont à l’origine de crises au sein du couple, qui pourraient finalement aboutir au divorce. Depuis, de nouvelles découvertes ont contredit les résultats de cette étude.
Une nouvelle étude, réalisée par une équipe de recherche de la faculté de psychologie de Porto et dirigée par Mariana Martins, vient de révéler que les traitements de PMA n’influenceraient pas le nombre de divorce au sein des couples, et ce en dépit du stress auquel ils sont confrontés.
Cette étude a porté sur près de 43 000 danoises ayant subi des traitements contre l’infertilité entre la période 1994-2009. Pendant 16 ans, Mariana Martins et son équipe ont suivi ces femmes et leur relation de couple. Les résultats ont été comparés avec ceux d’un groupe témoin issu de la population globale.
D’après cette étude, 65% des danoises ayant bénéficié d’un traitement contre l’infertilité durant cette période ont pu avoir un enfant. 20% des femmes qui ont participé à l’étude se sont séparées de leurs conjoints. Néanmoins, il n’existe aucune différence majeure entre le groupe d’étude et le groupe témoin. Les participantes ont autant de risques de divorcer que les femmes issues du groupe témoin. Autrement dit, la FIV n’augmenterait pas les divorces.
Si les couples arrivent à surmonter ces épreuves, cela ne pourrait que renforcer leur amour, au contraire
Cette étude stipule également que les couples qui subissent des traitements contre l’infertilité sont soumis à un haut niveau de stress. L’infécondité, l’échec des procédures et les traitements eux-mêmes augmentent la pression psychologique. Néanmoins, cette étude suggère que si les couples arrivent à surmonter ces épreuves en améliorant leur capacité d’adaptation et leur communication, cela ne pourrait que renforcer leur amour, au contraire.