Quand la procréation naturelle est difficile, voire impossible, la plupart des couples se tournent vers des procédés de procréation médicalement assistée comme la FIV pour avoir un enfant. Plusieurs critères doivent être pris en compte pour optimiser le taux de réussite d’une FIV. Si on sait depuis longtemps que l’âge de la mère est un facteur important, celui du père l’est aussi. C’est le résultat d’une étude qui a été réalisée récemment par des chercheurs américains.
L’âge de la mère est déterminant
La FIV ou Fécondation in Vitro est une technique d’assistance médicale à la procréation qui consiste à mettre en contact dans un récipient un ovule et un ou plusieurs spermatozoïdes selon la technique utilisée. Une fois qu’il y a fécondation, l’embryon sera implanté dans l’utérus de la future mère. Depuis longtemps, les scientifiques ont compris l’importance de l’âge de la femmedans la réussite de la FIV. En effet, à partir de 37 ans, la fertilité féminine commence à baisser. Non seulement le nombre des ovules diminue, mais la qualité baisse aussi. Ce qui réduit les chances d’aboutir à une grossesse.
D’après les résultats d’une étude réalisée par des chercheurs de l’Université de Boston aux Etats-Unis, il n’y a pas que l’âge de la mère qui influence le taux de succès d’une FIV. L’âge du père y contribue aussi, mais dans une moindre mesure (20%). Lorsque l’homme dépasse le seuil des 40 ans, sa fertilité s’amenuise, et ainsi ses chances de concevoir un enfant par fécondation in vitro. Ce sont les conclusions de cette étude coordonnée par l’European Society of Human Reproduction and Embryology.
Plus de 7 700 couples étudiés
Pour arriver à cette conclusion, les scientifiques américains ont analysé plus de 19 000 tentatives de FIV réalisées par 7 753 couples. Cette étude a été effectuée entre 2000 et 2014. Chaque sujet a été classé par tranche d’âge (moins de 30 ans, 30-35 ans, 35-40 ans et 40-42 ans). Les chercheurs ont calculé la corrélation entre la naissance d’un enfant et l’âge des géniteurs, dans la limite de 6 tentatives de FIV.
Sans surprise, l’âge de la mère est un facteur déterminant dans l’aboutissement d’une FIV. Le taux de réussite est plus faible chez les femmes de 40 à 42 ans, et ce quel que soit l’âge du père. Par contre, si la femme est plus jeune(30-35 ans), mais que l’homme est plus âgé (40-42 ans), les chances de concevoir sont de seulement 11% contre 70% si l’homme a le même âge qu’elle(30-35 ans). Une autre réalité soulevée par cette étude est qu’une femme perd 46% de ses chances de concevoir par FIV entre 30 ans et 42 ans.
Les causes de labaisse de la fertilité masculine n’ont pas été percées par les auteurs de cette étude. Il est toutefois probable que la dégradation de l’ADN des spermatozoïdes avec l’âge y est pour quelque chose. Les chercheurs conseillent alors aux couples de procréer à un âge relativement jeune (entre 30 et 35 ans) pour optimiser le taux de succès d’une FIV.